La direction de TOTAL ne dialogue pas, elle communique. N’en déplaise aux serviles valets de pied de tous horizons qui n’ont de cesse de se précipiter dans le relais d’informations en essayant de faire croire qu’ils y sont pour quelque chose.
La CGT en veut pour preuve la dernière information en date sur l’accord « mondial », signé entre TOTAL et une des fédérations syndicales mondiales. Tout ce qui a amené à cette signature est sujet à dénonciation.
D’abord le lieu de la signature : Davos ! En plein forum réunissant les plus grands milliardaires du monde et les dirigeants de certaines grandes entreprises. Le capitalisme mondial deviendrait-il social ? On n’y croit pas une seconde.
Ensuite les parties à la négociation : aucun représentant des salariés du groupe Total n’y a été convié ! Le dialogue social à la sauce TOTAL est devenu un dialogue avec des personnes extérieures au groupe. Cela permet d’éviter les sujets qui fâchent. La direction de Total ose tout !
Enfin certains passages de l’accord sont assez significatifs de l’état d’esprit dans lequel il a été conçu. On respecte la loi (encore heureux !). On fera attention à ce que les enfants qui travaillent aient plus de 15 ans. Et plus de 18 ans sur les postes dangereux ! C’est beau la responsabilité sociale !
Et pendant ce temps-là, qu’en est-il sur le terrain ? Qu’en est-il dans les entreprises et les établissements du groupe ?
On continue à perdre sa vie au travail. Déjà trois morts depuis le début de l’année. On continue à venir travailler avec la peur au ventre : les accidents majeurs industriels se sont multipliés ces derniers mois, dans nos établissements. Et on a, à chaque fois, frôlé la catastrophe.
On continue à être inquiété, harcelé, menacé de licenciement, parce qu’on est impliqué syndicalement. Les interventions contre le harcèlement des syndicalistes sont quasi quotidiennes.
On continue à ne pas respecter le droit du travail ou les accords d’entreprise. (Emploi abusif d’intérimaires, non-paiement des heures travaillées par exemple).
On sanctuarise la réduction des coûts au détriment de la sécurité et des conditions de travail. On met la pression sur les sous-traitants pour qu’ils diminuent s aussi leur couts, tout en leur demandant de travailler en sécurité et en respectant les procédures. Sinon : c’est la perte de contrat garantie ! Résultat : accidents camouflés et risques permanent pour les salariés !
La CGT dit stop !
Avant de vouloir communiquer à tout prix sur de bonnes intentions, souvent non suivies d’effets, il est urgent de mettre en pratique les règles simples et de bon sens pour garantir de bonnes conditions de travail et la sécurité pour tous !
Les salariés en ont assez d’être pris pour du bétail tout juste bons à produire des dividendes!
La sécurité n’est possible que s’il y a des investissements pour ça ! Pas avec des économies sur le matériel et les hommes ! Ce n’est pas en gelant TOUTES LES EMBAUCHES, comme la direction vient de l’annoncer lors de la réunion NAO Emploi, qu’on réussira à garantir la bonne marche de l’entreprise et la santé des salariés !
Le respect des salariés en leur garantissant de bonnes conditions de travail, voilà la solution pour permettre un bon fonctionnement de nos usines, pour permettre un bon développement de nos activités en amont et en aval de la chaîne pétrolière.
Assez de belles paroles ! Assez d’austérité ! Des droits respectés ! Des moyens suffisants ! Pour tous les salariés !